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Les images d’Élise


Il y a quelques années je fus invitée dans la maison d'Elise. La couleur était partout, un parfum répandu dans les coins les plus obscurs.

Je n'avais rien vu encore de ses peintures, quand tout à coup elle ouvrit une porte. C'est alors qu'il me sembla rentrer chez-moi. Dans ce grand vide d'un atelier d'artiste sa légèreté m'emporta.

Sa peinture est mouvement, farandole cosmique, rien de cette lourde vulgarité que l'on voit trop souvent aujourd'hui.

Son trait reste précis, là où les couleurs aiment à trainer. Dans ses aquarelles elles sont évanescentes, écrin pour son sujet. Il y a chez-elle une tendresse, une infinie délicatesse à retrouver un regard câlin, celui d'un chien où dans les prunelles passe la mélancolie d'un passé défunt.

Voici quelques mois j'écrivais un petit livre sur la Corse dont elle inventait la couverture et les dessins : un chat aux yeux d'or, l'esprit de Prunelli di fium Orbu.


La nature s'anime dans ses oeuvres, neuve et médiévale à la fois. Sa vision vient du coeur, elle ne sait pas faire autrement notre imagière du temps qui passe. Elle le découpe en partition, dessin ciselé, peint la beauté des mondes dans la plus forte des simplicités à en oublier la solitude de longues heures d'un travail exigeant. MD

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