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maroushka dobelé

 

Tout  a commencé par un tourbillon d'émotions…

 

Il y en avait tant, le geste seul me permettait de les exprimer. Fillette, c'était ma façon de parler.  

Dès l'âge de 5 ans, Lucette, la femme de l'écrivain Louis Ferdinand Céline, devenait mon professeur de danse, "ma petite mère". Comme un rêve de beauté et d'harmonie, elle m'incitait à écrire des poèmes, des contes. De cette enfance, j'ai conservé un petit cahier, les souvenirs d'une gamine.

Il a bien fallu quitter un jour cette délicate "petite mère", voler de mes propres ailes. Je suis entrée à l'Académie Internationale de Danse de Paris, où j'étudiais la danse classique avec Boris Kniasseff, Tatiana Grantzeva, Yvette Chauviré.

 

Mon diplôme en poche, s'ouvrait alors une carrière de danseuse.

D'abord les ballets Roland Petit, puis plus tard, je créais ma propre compagnie. Mes chorégraphies étaient un alliage de danse classique et tsigane.

De théâtres en festivals, entourée de musiciens, je dansais la tradition perdue des Ghawasies, danseuses Tsiganes de l'Égypte.

 

"Ca te vient d'ailleurs, la danse, m'avait expliqué Grand-mère."

Pendant des années j'ai cherché à comprendre cette soif de danser, jamais apaisée. D'où venait-elle ?

C'est une ivresse la danse, que la musique féconde. Aujourd'hui, la seule réponse, me semble t-il, est un refus de la lourdeur du monde, un appel lointain...

 

Par la suite, mon amour pour la langue française m'emmenait vers Jean-Laurent Cochet qui me permit comme élève, d'entrer dans son école de théâtre.

Pendant toutes ces années de danse, je n'avais cessé d'écrire,

Lucette m'incitait à persévérer. J'ai publié quelques articles, un premier livre, puis un autre ...

 

Aujourd'hui, je ne danse plus, enfin, ce n'est pas exact,

les mots me font danser,

une liberté acquise dans la grande solitude.

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